Ce vendredi 6 mai, Le lycée Provincial des Sciences et des Technologies de Soignies a eu 𝐥’𝐡𝐨𝐧𝐧𝐞𝐮𝐫 d’accueillir dans son école 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐛𝐝𝐮𝐥𝐥𝐚𝐡 𝐈𝐌𝐄𝐑𝐎𝐕, 𝐏𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐛𝐞𝐥𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐎𝐮ï𝐠𝐡𝐨𝐮𝐫𝐬, accompagné de 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 IMEROVA et de son fils venant du Kazakhstan 🇰🇿.
Madame 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐛𝐢𝐧𝐮𝐫 𝐒𝐈𝐃𝐈𝐐, 𝐫𝐞𝐬𝐜𝐚𝐩é𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐩 𝐞𝐧 𝐂𝐡𝐢𝐧𝐞, étant souffrante après avoir manifesté devant l’ONU à Genève, n’a pas pu venir témoigner des terribles conditions de détention subies dans les camps.
Cette volonté de sensibilisation 𝐚𝐮 𝐠é𝐧𝐨𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐮𝐞𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐎𝐮ï𝐠𝐡𝐨𝐮𝐫𝐬 au sein du Lycée provincial émane de la coordinatrice de l'implantation de la "Station", Madame Judith Rossay, largement soutenue par la Directrice de l'établissement, Madame Sonia Dupont.
Cette persécution quotidienne vécue en Chine par les Ouïghours fait tristement écho à la Shoah. C'est donc un devoir de mémoire !
En écoutant le Président de l'association belge des Ouïghours, les élèves ont pu se rendre compte, avec effroi, de la situation dramatique vécue par cette ethnie, principalement de confession musulmane et turcophone issue du nord-ouest de la Chine.
Malgré l'horreur, c'est avec beaucoup de pudeur que Monsieur Abdullah Imerov a commencé sa conférence par l'histoire de son peuple puis par des explications brèves sur la situation géopolitique. Pour en arriver à relater des témoignages poignants qui ont été source d'échanges et de réflexions critiques avec les étudiant(e)s.
Étayée par des vidéos et des photos prises lors des manifestations, lors de débats télévisés et avec des militants politiques européens qui plaident haut et fort pour la reconnaissance de ce génocide, la conférence avait pour objectif de faire comprendre aux élèves qu'il ne faut jamais rester silencieux face à l'injustice !
Monsieur Imerov l'a certifié : "Si on n'en parle pas, c'est comme si cela n'existait pas". Telle est donc sa source de ténacité et volonté : exprimer la voix des sans voix enfermés et torturés dans ces camps à l'heure de lire ces lignes.
Bien que ce génocide soit désormais reconnu par (seulement) 9 pays, il est nécessaire de mettre en lumière la situation vécue et donner une visibilité à ce drame.
Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, un génocide au 21e siècle ! Après l'horreur de la Shoah, le massacre de Srebrenica, cela se réitère dans une autre contrée. Avec les mêmes méthodes barbares : à savoir : construction de "camps de concentration", tortures, stérilisation forcée, travail forcé, volonté de faire disparaitre la culture Ouïghours !
Ces sensibilisations citoyennes et ce « devoir de mémoire » demeurent indispensables afin que nos élèves, futurs citoyens responsables, soient conscients 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗿ô𝗹𝗲 à 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗿 dans la société dans le but de 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐫 notre précieuse 𝐝é𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐞.
Parce que "la loi de proximité" ne doit pas être un frein à la prise de conscience de l'horreur toujours d'actualité !
Nous sommes TOUS concernés et tous garants de notre précieuse démocratie afin de construire un meilleur 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐜𝐢é𝐭é 𝐩𝐥𝐮𝐫𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐯𝐞.