La Cité des Métiers de Charleroi, un projet particulièrement soutenu par la Province de Hainaut !

La Cité des Métiers de Charleroi, un projet particulièrement soutenu par la Province de Hainaut !

Inauguration

Le vendredi 18 mars 2022, l’inauguration des travaux de la future Cité des Métiers de Charleroi a eu lieu. Pour l’occasion, de nombreuses personnalités étaient invitées telles que Caroline Désir, Christie Morreale, Frédéric Daerden, Julien Nicaise, Paul Magnette, Julie Patte et Xavier Desgain. Évidemment, de grands noms de la Province de Hainaut étaient également présents au vu de l’implication de cette dernière dans le projet : Éric Massin, Alain Diseur, Henri Lancellotti, Cécile Josse ou encore Sarah Brohé.

La matinée a été rythmée de discours et échanges très intéressants avec les différents acteurs investis. Aussi, l’assemblée a eu la chance de découvrir des projections de ce que vont devenir les sites de l’Université du Travail et du Collège des Aumôniers. 

Chantier

Dans le cadre de cet événement, Renaud Moens, Directeur Général d’Igretec, a fait part de l’aspect colossal des travaux. On parle effectivement de 45.000.000€, de 55.000m², de rénovations très lourdes. Les équipes ont dès lors dû exercer de grandes capacités d’organisation administrative, juridique et financière. Celles-ci font face à un défi architectural monumental : faire de deux sites, très différents, un ensemble cohérent régi par un esprit de synergie. Il était également nécessaire de s’adapter aux autres agencements en cours au sein de la Ville de Charleroi ce qui a demandé en plus, de la flexibilité et de l’innovation. En ce sens d’ailleurs, Xavier Berto, Directeur des Maîtrises d’Ouvrage et du Bureau d’Études d’Igretec, a mis en exergue le côté fédérateur du projet. Il a fallu trouver toutes sortes de compromis pour que le résultat attendu soit esthétique et accrocheur.

Lorsque Rebecca Gasco, Architecte d’Igretec pour le plateau de l’Université du Travail, a pris la parole, c’était pour expliquer le fil conducteur qui a guidé les réflexions… « Le défi est de faire cohabiter deux entités distinctes, l’une travaillant en circuit fermé (l’école interréseaux) et l’autre en circuit ouvert (la Cité des Métiers). En outre, le projet s’inscrit dans un plan généralisé de régénération du tissu urbain carolorégien. De fait, l’Esplanade Solvay par exemple, servira, dans l’avenir, de place publique, accessible à toutes et tous. » Effectivement, le site, situé au Boulevard Roullier, comprendra :

  • Le centre d’enseignement interréseaux des métiers de l’industrie et de la construction (IETS, IETS PS, ATC) ;
  • Le centre de technologie avancée en mécanique appliquée (actuellement au sein de l’IETS) ;
  • Un auditorium ;
  • La vitrine des métiers ;
  • Le guichet unique en orientation, information et conseil sur les métiers et parcours de formation (la Cité des Métiers de Charleroi) ;
  • Les centres de formation du Forem et de FormaForm ;
  • Le centre de culture scientifique de l’ULB ;
  • Le FabLab de l’ULB.

Les perspectives sont donc très encourageantes pour les jeunes et moins jeunes voulant se former et être les nouveaux visages d’une Province de Hainaut forte et attractive.

Projet

Il faut savoir que le lancement du projet a été officialisé il y a dix ans déjà. En effet, c’était une initiative de Christian Dupont, Ministre de l’Enseignement à l’époque. L’objectif était de revaloriser l’enseignement technique et professionnel (de plein exercice et de promotion sociale), véritable enjeu au vu du nombre de secteurs qui peinent à recruter. Selon Julien Nicaise, Administrateur Général de Wallonie-Bruxelles Enseignement, le redressement de notre région doit passer par l’orientation et la formation.

…Mais finalement, qu’est-ce qu’une Cité des Métiers ? D’après Christie Morreale, Ministre de l’Emploi et de la Formation au sein du Gouvernement Wallon, c’est un espace physique et visible où l’on peut pousser la porte sans rendez-vous pour avoir des informations en termes d’orientation, de formation, d’études, de reconversion, de création d’activité, etc. C’est une porte d’entrée unique qui rassemble en un même endroit, tous les opérateurs de ces domaines. Les principales forces vives des Cités des Métiers Wallonnes sont actuellement les Conseillers issus des Carrefours des Métiers (anciennement, Carrefours Emploi Formation Orientation ou CEFO), structures du Forem.

Caroline Désir, Ministre de l’Éducation au sein du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, rappelle que l’orientation doit avoir une place centrale dans l’enseignement ce qui n’est pas vraiment le cas pour l’instant. L’enseignement qualifiant notamment en pâtit. La relégation en est trop souvent une caractéristique. En effet, régulièrement, les élèves s’y retrouvent sans avoir véritablement réalisé un choix. En général, si l’on échoue au CE1D, on passe dans ce type d’enseignement… C’est la raison pour laquelle ce dernier fait partie des cinq grands stades du Pacte d’Excellence… Il est effectivement prévu, à long terme, de proposer un nouveau programme de l’enseignement qualifiant, de mettre en place un pilotage global de l’offre et d’accentuer les synergies entre ces cursus et le marché de l’emploi.

Partenariat

Pour voir naitre ce magnifique projet, le multi-partenariat n’était plus envisagé comme une option mais bien comme une obligation. Volonté et innovation sont les deux maitres-mots de cette collaboration qui mènera à la création d’une école interréseaux proposant un enseignement de qualité, d’un lieu d’éveil scientifique ou encore d’un guichet unique d’information et d’orientation. Tout ceci en un seul endroit ? Aujourd’hui, ce pari n’est plus une utopie mais la réalité. Caroline Désir l’a fait ressortir lors de son intervention : « ils sont fous ces carolos ? Pas du tout, c’est une formidable initiative. Recomposer ensemble, diverses politiques, pour qu’elles impactent positivement les citoyens via des locaux au top et du matériel à la pointe ? Quel projet audacieux ! » Julien Nicaise, quant à lui, a ajouté que le projet va permettre de passer d’une région où aucune université n’est présente à une région où elles le seront quasi-toutes.

De son côté, Philippe Charlier, Président du Pouvoir Organisateur du Collège des Aumôniers du Travail souligne l’intelligence, la patience et l’écoute dont on fait preuve toutes les parties prenantes. C’était le seul moyen pour mettre sur pieds cette solution très ambitieuse qu’est la Cité des Métiers. Il a fallu convaincre, il a fallu oser et maintenant, les autres opérateurs ne sont plus vus comme des concurrents mais bien comme des partenaires.

Focus provincial

Les travaux de la Cité des Métiers de Charleroi impactent plus particulièrement l’IETS et l’IETS PS dont un tiers du bâtiment est d’ores et déjà inaccessible et ce, jusqu’aux vacances d’été. Accessibilité, parking, circulation intérieure sont autant de sphères connaissant des répercussions liées aux travaux. D’après Henri Lancellotti, Inspecteur Général de la Direction Générale Régionale de Charleroi de la Province de Hainaut, rassembler des écoles de différents pouvoirs organisateurs pour faire sens ensemble auprès du public, c’est un peu comme transformer des structures ordinaires en une unique structure extraordinaire.

Pour y arriver, les congés de détente ont d’ores et déjà servi au réagencement des ateliers de carrosserie et de mécanique automobile afin que les agents de l’IETS puissent accueillir leurs homologues du Collège des Aumôniers du Travail. Lors de son allocution, Éric Massin, Député Provincial, a d’ailleurs tenu à mettre en avant le travail de l’ensemble des professeurs, encadrants et employés administratifs des différentes écoles. C’est grâce à eux, leur motivation et leur résilience que l’enseignement peut continuer malgré le chantier !

Pour conclure cet article rempli d’ondes positives, il semble opportun de faire un saut dans l’avenir… Tout d’abord, vous êtes invités aux Journées Européennes du Patrimoine qui auront lieu les 10 et 11 septembre 2022. À cette occasion, vous aurez l’opportunité de visiter le bâtiment Gramme en pleines transformations et donc découvrir une partie de ces travaux gargantuesques. Ensuite, il est à noter que le bâtiment Solvay sera le premier à pouvoir être observé complètement rénové, dès la fin de l’année 2022. Enfin, il est temps de reprendre les propos de Paul Magnette, Bourgmestre de la Ville de Charleroi, révélateurs de l’ambition du chantier de l’Université du Travail : « Charleroi est the place to be, the place to C et maintenant, un modèle pour d’autres villes wallonnes comme Liège et Namur. Nous pouvons être fiers. »