Scoop ! A l'occasion de la venue en classe de l'écrivain français Xavier-LaurentPetit à l'Athénée provincial de Morlanwelz, les élèves de troisième année ont lancé L'Arbralire, une maison d'édition dont le premier livre a été confié à l'auteur en remerciement de ses échanges et de sa générosité. Xavier-Laurent Petit a accepté le présent avec émotion. Il a rencontré 200 élèves captivés, attentifs et curieux. Ils ont travaillé sur ses livres toute l'année, dans le cadre du projet "Des mots d'auteur pour prendre de la hauteur", soutenu par le fonds Victor.
"Dans vos livres, on parle souvent de la pauvreté, pourquoi?", dit une élève. "Il y a des thèmes autour desquels je tourne. La violence, la guerre aussi. Écrire c'est se mettre à la place des autres. Écrire des livres permet de découvrir d'autres facettes de l'humanité. Il n'y a pas de recette standard pour écrire. Je me documente beaucoup. Je me sens plus libre en écrivant au passé et à la 1ère personne. Des chapitres courts... On peut parler de tout en littérature jeunesse, pas de thème tabou. La question est de savoir comment le faire. Le respect du lecteur, est important. Je n'ai pas de position militante. Si mon livre vous apporte quelque chose, tant-mieux ". Xavier-Laurent Petit écrit un livre par an depuis 30 ans en musique. Il s'est prêté au jeu du portrait chinois : s'il était un animal, il serait un oiseau, un Harfeng : "parce que savoir voler nous manque". S'il était une utopie ? "Un monde qui ne serait plus pollué : c'est mon utopie! Mais est-ce qu'on ne s'ennuierait pas dans un monde parfait?" Et s'il devait choisir un autre métier, il serait guide de haute montagne parce que "c'est celui qui t'emmène là où tu ne peux pas arriver seul".
"Nos élèves sont des pépites. Nous avons pris les compétences de chacun pour porter ce projet littéraire. Ils ont lu une douzaine de livres. Ils ont inventé des premières de couverture, dessiné des affiches, inventé des jeux, conçu un livre accordéon. Ils ont inventé des moments de bonheur et nous offrons en retour à Xavier-François Petit des éclats d'écriture pour un écrin d'écrits, notre livre en souvenir, premier livre de notre maison d'édition L'Arbralire ", explique Madame Bienfait, professeur de français.
"Cet auteur est formidable. On l'aime pour ses valeurs. Primé plusieurs fois et traduit dans plusieurs langues, ce grand voyageur aborde des thématiques qui interpellent nos jeunes : l'immigration, la forêt amazonienne, etc. Nos élèves ont lu et analysé ses livres. Ici, ils ont l'occasion de le rencontrer et de lui poser des questions. Sa venue est rendue possible grâce à un projet lecture que nous avons introduit auprès du Fonds Victor" ajoute Franca Militello, l'une des enseignantes de français de l'école.
Philippine de Bidlot Thorn, coordinatrice du Fonds Victor assistait à la rencontre : "L'Athénée de Morlanwelz est l'une des 3 écoles du Hainaut à bénéficier de notre aide. Une école dynamique", précise-t-elle. "Promouvoir la lecture est un objectif qui nous tient à coeur pour toutes les classes", assurent le Préfet et le Proviseur.
Epinglons le prochain projet du cours de français à découvrir : une fresque #Folon de 4 mètres sur 3, sur le thème de l'environnement. Elle sera dévoilée le 25 avril lors de la journée "Portes ouvertes".
#çacestlaprovince #provincedehainaut
Biographie dans l'Ecole des loisirs :
Xavier-Laurent Petit est né en 1956. Après des études de philosophie, il devient instituteur puis directeur d’école, mais reste avant tout un passionné de lecture. Une passion qui le conduit à franchir le pas de l’écriture avec deux romans policiers en 1994 et, à l’école des loisirs en 1996, Colorbelle-ébène qui reçoit le prix Sorcières. Suivent d’autres romans pour la jeunesse, pour la plupart ancrés dans l’actualité. À l’origine de ses récits, il y a ainsi souvent un article de presse qui a retenu son attention. Il nous entraîne aux quatre coins du monde dans des aventures aux intrigues soutenues. Là où les médias se concentrent plus sur les événements, lui s’attache à la personnalité d’adolescents confrontés à des situations complexes : la guerre et l’enrôlement des jeunes dans l’armée (Be safe), la pauvreté et le travail des enfants (Maestro), la question de l’environnement à travers la construction d’un barrage (L’Attrape-rêves), le parcours d’un jeune Rom à Paris (Le Fils de l’Ursari).
Passionné de montagne, il n’imagine pas rester plus