Les 15.000 élèves de l’enseignement secondaire provincial ont retrouvé le chemin de l’école ce mardi matin. Une rentée en « code jaune » sur le plan sanitaire, ce qui était de nature rassurante. Toutes les mesures ont été respectées à la lettre et au-delà des gestes barrières, chaque établissement a développé un plan d’actions en adéquation avec ses spécificités. Petit tour d’horizon à Charleroi, Soignies, Tournai et Mons.
« Il est évident que tout doit être sous contrôle, en ce qui nous concerne nous avons segmenté l’école en quartiers, nous partage Fabian Pede, le Directeur de l’Institut Jean Jaurès de Charleroi. Cette organisation permet de réguler parfaitement la circulation des élèves. Nous avons aussi opté pour le principe de « une classe, un local » qui favorise la désinfection des locaux. Les horaires ont été adaptés, nous avons doublé le nombre d’heures de cours pour limiter les contacts et les déplacements. Côté restauration, l’offre reste complète mais sur réservation uniquement »
Même son de cloche du côté de l’Ecole du Futur de Soignies où un enseignant a été désigné comme référant sanitaire pour l’ensemble de l’établissement. En concertation avec la Direction, il est chargé de mettre en place les exigences de la circulaire 7686 et de la note du SIPTT (Service Interne pour la Prévention et Protection au Travail), qui régule les bonnes pratiques de lutte contre le Coronavirus. « L’offre de l’établissement est vaste : coiffure, maçonnerie, mécanique, sport, sciences autant de disciplines qui demandent des ajustements spécifiques en matière d’hygiène. Nous avons élaboré un plan d’actions efficace afin de garder élèves et enseignants en sécurité. Un temps d’adaptation sera nécessaire mais nous savons qu’il est la clé du bon déroulement des cours et du fonctionnement de l’école. Chaque membre du personnel est conscient des enjeux pour le bien-être de tous », précise Stéphane Rétif, enseignant en sciences, chargé de coordonner les mesures Covid.
Du côté de l’IPES Tournai, les élèves du premier degré ont été accueillis avec un parent dans la cour afin de découvrir les consignes et l’organisation pour cette rentrée particulière : « La proximité et la communication font partie des valeurs de notre école, il nous a semblé bon de rassurer les parents en les recevant de manière calme et posée. La fin d’année scolaire chahutée dans le primaire et l’entrée dans le secondaire sont des éléments qui nous incitent à rester serein pour entrevoir une transition équilibrée entre ces deux mondes. Pour le reste, chaque enseignant recevra son kit composé de craies, d’éponges et de petit matériel, le but étant de respecter les mesures sanitaires. Les élèves pourront manger ensemble au réfectoire, par classe afin de là-aussi limiter les contacts tout en gardant l’aspect social » , énumère Muriel Leclercq, Directrice.
L’Ecole du Futur située dans l’intra-muros montois a dû elle aussi s’adapter. Chaque espace a été optimisé afin de permettre au plus grand nombre de trouver ses marques, enseignants ou élèves. « Nous accueillons généralement l’ensemble des parents dans la grande halle, ce sera forcément différent cette année. L’école disposant de deux cours séparées, les groupes ont été accueillis en alternance lors de cette première journée. Nous avons organisé des rotations de classes par quart d’heure pour ventiler la circulation. Les contatcs avec le secrétariat se font sur rendez-vous tandis que la salle des profs a été dédoublée afin de garantir une sécurité et un confort maximal. Chacun a trouvé sa place dans ce nouveau dispositif. Nous sommes très optimistes pour le déroulement des événements, chacun est motivé à l’idée de se retrouver en classe, cela fait du bien aussi après six mois d’interruption pour les élèves de se revoir », relaie Sébastien Mielcarek, coordinateur pédagogique de l’établissement. Par ailleurs, l’école a profité de cette rentrée pour organiser des animations autour du numérique et de son utilité pédagogique pour un enseignement à distance, en période de confinement ou pas. L’EDF n’a pas attendu la pandémie pour faire le grand saut vers le numérique. L’application cyber-help a également été présentée aux élèves: elle fait déjà partie du quotidien de l’établissement depuis quelques années. Les élèves sont donc habitués à l’outil, dont l’exploitation a été approfondie durant le confinement.
Les élèves ont semble-t-il trouvé rapidement leurs marques dans ce nouvel environnement : « Nous avons été accueillis par la Direction qui a pris le temps d’expliquer les procédures mises en place par l’école, confie Adrien Toubeau, élève en 1e, c’était très rassurant pour nos parents qui avaient quelques craintes sur le fait de nous retrouver en groupe ". Lenny Bette, lui aussi en 1e, ne cachait pas sa joie de retrouver le chemin des cours : « J’étais heureux ce matin de retrouver l’école, de découvrir de nouveaux amis. J’ai apprécié aussi l’animation relative au cyber-harcèlement, je trouve ça bien qu’on en ai parlé dès le premier jour. Nous allons passer une belle année malgré ce foutu virus ».
Source : Mad(e) in Hainaut