Le harcèlement scolaire, une préoccupation majeure à l’IPES Ath

Le harcèlement scolaire, une préoccupation majeure à l’IPES Ath

L’IPES Ath a décidé de s’engager durablement dans la lutte contre le harcèlement. Avec la mise en place d’actions, d’une cellule d’écoute, l’IPES emboite le pas à la campagne HOPE de la RTBF.

Ce 12 novembre, le harcèlement était sur toutes les lèvres d’une classe de première année. Mme Patricia Bodart, professeur à l’IPES Ath expérimente des « Espaces de paroles régulés », l’occasion de rappeler l’action HOPE, 4 lettres pour un slogan : le Harcèlement, on s’y Oppose et on en Parle Ensemble.

On pose le décor : une quinzaine d’élèves, des émotions symbolisées par les personnages bien connus du film « Vice-Versa » et quelques règles rappelées pour instaurer un climat de confiance.

« La confiance est essentielle. Les élèves ne se livrent pas facilement. Lors de ma première séance d’espace de parole régulé, seuls deux ou trois doigts se sont levés mais au final on se rend compte que ce sont presque tous les élèves d’une classe qui, un jour, ont été confrontés au harcèlement» explique Mme Bodart.

L’espace de parole régulé débute. « Moi je suis « Triste » et « En colère ». Ce midi, on m’a frappée, mon bras était tout rouge, on m’a punie et j’ai dû rester dans le réfectoire. Ce n’est pas la première fois, j’ai l’habitude de me faire frapper, c’est pour rigoler… » explique une élève.

Une situation qui fait bondir d’autres élèves, témoins de la situation, face à un comportement que l’on ne peut accepter, même si ce n’est pas du harcèlement.

D’autres langues se libèrent, des comportements semblables refont surface au fur à et à mesure du passage de parole. Une autre élève raconte comment elle a été harcelée en primaire : « Tout a commencé avec une rumeur, mon amie s’est liguée avec d’autres. Elles se sont mises à m’insulter, à me taper. Un jour, je suis rentrée avec une trace de chaussure sur mon pantalon blanc et c’est à ce moment que ma maman s’est rendu compte de la situation. Je n’osais pas parler de cette situation de harcèlement, je préférais tout garder pour moi ».

Ces groupes de paroles sont plus que nécessaires. L’écoute est primordiale et des pistes de solution peuvent aussi en découler.

« On a tous vécu du harcèlement, ces groupes de paroles font du bien. On préfère parfois se livrer à des personnes qui nous connaissent moins bien qu’à notre famille ». Chacun à son niveau essaie de trouver une manière de faire face au harcèlement : « Il y a d’autres solutions que de rendre les coups, on peut en parler, se confier, aller voir nos éducateurs, nos professeurs ou la direction. »

Geoffrey Carlier, Directeur adjoint de l’IPES Ath est régulièrement confronté à des situations de ce type au sein de l’école : « Le phénomène prend de l’ampleur au sein des écoles et nous devons être présents, avoir un premier rôle d’écoute avec nos élèves, être un relais pour les aider au mieux. C’est en ce sens que nous croyons à la mise en place de la cellule Harcèlement. Se confier, raconter les choses est un premier pas vers la résolution. Nous tenons à poursuivre les actions de sensibilisation avec nos élèves, chacun a un rôle pour lutter contre le harcèlement ».

Une grande chaine de l’espoir sera prochainement organisée à l’IPES Ath pour symboliser la lutte contre le harcèlement et les inégalités.