"J'oserai pas aller voter, j'ai peur de mal faire", "Je n'irai pas, je n'y connais rien", "Faudra y aller, pas le choix, j'ai 18 ans", l'inquiétude de nos ados est grande quant au premier exercice de leur devoir de citoyen. Plus : ils sollicitent leurs enseignants pour avoir des informations, obtenir que quelqu'un leur trace le paysage politique belge, leux explique un peu le fonctionnement des institutions.
Des préoccupations qui rencontrent justement les objectifs du Secteur Education permanente de HCT : la Cellule citoyenneté a initié un cycle de cinq séances de réflexion sur ce qu'est la démocratie, en collaboration avec la Radio d'Ecole en Hainaut.
Ce cycle, co-construit durant près d'un an, a connu sa première réalisation effective sur le terrain au LPETH - Lycée provincial d'Enseignement technique du Hainaut, chez les 5e infographie de Nella Mauceri.
La première séance, "C'est quoi la démocratie?" a posé les bases d'une réflexion collective sur ce que chacun comprend par "démocratie", les valeurs que le terme recouvre, ce que les élèves considèrent comme important.
Au cours de la 2e séance, les élèves ont mis le nez dans les les programmes des partis politiques démocratique wallons, afin de voir quelles étaient les principales idées défendues. Quels étaient les points de convergence et de divergence.Mais aussi comment elles étaient présentées, si les documents étaient abordables et compréhensibles pour le grand public, pour les jeunes.
La 3e séance s'est intéressée aux relations entre les médias et la démocratie. Les politiciens ont besoin des médias pour diffuser leurs idées ; les médias ont besoin des idéologues pour nourrir leurs rendez-vous avec le public; le public veut savoir et comprendre ce que les politiciens font en leur nom et les militants idéologiques veulent peser sur les politiciens et amener les citoyens à les suivre dans leurs revendications. Information, décryptage, propagande, influence, se mêlent donc sur la place médiatique, où les nouvelles technologies contribuent tantôt à faciliter et clarifier les échanges, tantôt à favoriser les manipulations de masses. Divisés en 4 groupes, les élèves ont endossé le rôle soit de politiciens, soit de journalistes, soit d'activistes, soit de citoyens, pour construire leur propre stratégie de communication, avec un esprit critique qui s'aiguise à mesure que se découvrent les indices de chaque plateau de jeu.