Jouons sérieusement

Jouons sérieusement

 

serious games

 

 

Les enseignants de la section Français-Langues Etrangères (FLE) de la Promotion Sociale Secondaire Mons Borinage viennent d'être formés à l'exploitation des jeux vidéos sérieux en classe. Un réel avantage pour leurs étudiants qui peuvent apprendre sans avoir l'impression de le faire, retrouver le goût de revenir en classe. En utilisant, à l'école, des outils qui font partie de leur quotidien et qu'ils maîtrisent, on ne peut aller que vers l'émancipation cognitive.
"Dans cette section, les profs sont face à un public de primo-arrivants, avec un parcours personnel difficile. Ils s'inscrivent en promotion sociale dans un but d'insertion sociale et professionnelle", présice Alexandre Brzozowski, expert chargé de la formation à la gamification.

Son objectif est d'apprendre aux enseignants à utiliser au mieux les mécaniques de gamification. "Il s'agit d'un mélange entre les neuro-sciences, la neuro-pédagogie, la neuro-marketing et les différents profils des joueurs. On mélange ces stratégies, on les utilise pour faire de l'émancipation cognitive. Tout cela en sensibilisant les apprenants aux stratégies marketing extéreiueres à l'école en les incitant à les exercecer leur regard critique tout en les utlisant".

C'est ce que permettent les serious games comme "That's you" ou "Sing Stars" sur PS4, applications mobiles et tablettes ! "Ils peuvent apprendre le français en suivant les instructions dans leur langue en classe, à la maison, en réseaux, à leur propre rythme". Les jeux en réseaux ont ça de bien qu'ils créeent du lien entre les "joueurs". Les répercussions sont effectives en classe, entre les étudiants.

Par ailleurs, les jeux vidéos permettent aux enseignants un travail à la carte et personnalisé avec l'étudiant, selon leur niveau : "Les plus forts peuvent avancer en automnomie. Ceux en difficulté bénéficient d'un accompagnement doublement suivi avec la machine et le prof".

Dans Serious Game, il y a aussi et surtout "serious" - "sérieux" en français. Sérieux, comme à l’école où deux mondes se côtoient.

“Effectivement il y a deux mondes à convaincre parce qu'il y a différentes générations. Le monde enseignant est majoritairement composé de femmes. Elles ne jouent pas nécessairement aux jeux vidéos. Mais je pars du principe que tout le monde est un joeur. A partir de là, on peut acquérir différentres stratégies et les appliquer”.

Du côté des profs, l'inclusion des nouvelles technologies dans leur méthodologie est bien perçue.

Nathalie Veys, prof de français : “ J'ai 33 ans de carrière derrière moi. Je pense que pour pratiquer l’enseignement différencié, les jeux vidéos peuvent aider. Les étudiants apprennent le français en suivant les consignes dans leur langue native. Par ailleurs, on a une population étrangère très mélangée et disparate. De l'arabe à l'italien, mes étudiants n’avancent pas au même rythme. Les jeux permettent un apprentissage adapté".

Le monde du jeu sérieux autorise ainsi la différence de rythme d’apprentissage, augmente la motivation des apprenants, favorise apprentissage par essai ou par erreur, stimule également l’interaction pédagogique entre les élèves.

Le défi, de taille, est donc bel et bien de maîtriser les technologies avant que ce ne soit les technologies qui nous maîtrisent.