Cette semaine, nos élèves de sixième année se sont rendus à Gilly pour participer à une cérémonie liée à la Seconde Guerre Mondiale. Cet événement a été marqué par deux discours symboliques et s’est terminé par un moment de recueillement aux sons du Chant des Partisans et de la Brabançonne.
Une commémoration lourde de sens
En collaboration avec la Fondation Auschwitz et Hainaut Mémoire, la Ville de Charleroi se dote depuis 2012, de pavés de mémoire en l’honneur de victimes de la Seconde Guerre Mondiale. Aussi appelés « Stolpersteine » en allemand, ces dalles commémoratives ont commencé à être posées à l’initiative de l’artiste berlinois, Gunter Demnig dès 1995. Le mardi 3 octobre 2023, c’était donc au tour de Robert Wauquaire d’être mis en lumière à la rue Warmonceau, adresse où se situait le dernier domicile du résistant.
Notre époque est teintée par la montée au pouvoir des extrêmes dans de nombreux pays d’Europe, signe préoccupant qui n’est pas sans rappeler la situation des années trente. Dans ce contexte, « il est important que ce genre d’événements soit encore organisé de nos jours », confie Maxence, élève de notre établissement. Les résistants et réfractaires au pouvoir nazi n’ont pas hésité à se battre et trop souvent, à perdre la vie pour que les générations actuelles et futures puissent continuer à vivre libres. Ce sont des modèles de courage qui, par leurs actions de sabotage, de ravitaillement, d’espionnage ou encore d’évasion, ont soutenu les populations opprimées et les puissances démocratiques alliées. Encore maintenant, il est donc essentiel de rester vigilants aux acquis sociaux et libertés individuelles qui constituent notre société. Toutes et tous, en ce compris les plus jeunes, doivent faire preuve d’un certain engagement et d’un certain déterminisme pour pérenniser les idées et valeurs diffusées par la Résistance en son temps.
Un individu au destin funeste
En tant que membre de la communauté ayant investi le maquis de Senzeilles, Robert Wauquaire (1917-1944) a été arrêté, emmené au Fort de Breendonck, jugé et exécuté, le 25 février 1944. À l’origine de son décès, des représailles de l’occupant suite à l’assassinat de trois sentinelles allemandes. Celles-ci avaient pour mission de guetter la carcasse d’un bombardier américain qui avait été touché par des projectiles ennemis et s’était crashé dans les campagnes du sud de Charleroi.
Une cohérence pédagogique
Delphine Saucin, professeur en sixième année, option « sciences paramédicales », est à l’initiative de la participation des élèves à cette commémoration. « Le tout premier chapitre vu en sixième technique de transition est la Seconde Guerre Mondiale. Il me semble important d’axer une partie du cours sur la résistance, surtout dans le contexte actuel. Nous nous sommes également rendu au Tir de Marcinelle, le 22 septembre dernier. Ce passage à Gilly était donc dans la continuité de notre première visite ».
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