Le pôle scientifique de l’Université du Travail – IETS PS a été créé pour répondre à un besoin. Il a pour objectifs d’une part, d’apporter de la main d’œuvre à ce secteur d’activités et d’autre part, de préparer aux études supérieures dans ce domaine. En ouvrant ses formations aux personnes ayant un CESS voire un CE2D, l’UT-IETS PS élargit dès lors les opportunités d’études et d’emplois. Chaque année, ce sont près de 75 étudiants qui sortent diplômés de l’établissement. Focus sur ce pôle de formations en expansion.
Le Directeur de l’UT-IETS PS nous explique l’origine de cette initiative : « Le secteur scientifique est constamment à la recherche de travailleurs. Sa volonté est d’engager des personnes rigoureuses pour effectuer un travail exigeant. Constatant cela, différentes collaborations ont été mises en place pour répondre aux difficultés de recrutement rencontrées. »
Le pôle scientifique de l’Université du Travail – IETS PS est composé de quatre formations distinctes :
- « Jump to Pharma » ;
- Assistant pharmaceutico-technique ;
- Opérateur en production biopharmaceutique spécialisé en downstream process (DSP) ;
- Technicien chimiste
« Jump to Pharma »
Ce projet est né d’une convention partenariale entre l’UT-IETS PS, le Forem, le Centre de Compétences Aptaskil et la FUNOC, élaborée dans le cadre du PARS, mené par le SPW Emploi-Formation. Il vise à préparer les chercheurs d’emplois n’ayant pas le CESS et/ou de longue durée à entreprendre des études scientifiques. Au terme de la réussite de cette formation, les stagiaires pourront alors suivre d’autres modules propres à l’UT-IETS PS ou s’inscrire dans d’autres établissements d’enseignement.
Assistant pharmaceutico-technique
L’assistant pharmaceutico-technique travaille sous la surveillance d’un pharmacien dans une officine hospitalière ou ouverte au public. Il est avant tout technicien. Il doit respecter les règles d’hygiène ainsi que des règles déontologiques particulières comme le secret professionnel. Il est en contact permanent avec la clientèle et si celle-ci a une demande plus pointue, il doit en référer à son responsable.
Pour aboutir à ce métier, il est possible de suivre une formation d’un an au sein de l’UT-IETS PS. Celle-ci permet d’accéder au certificat de qualification d’assistant pharmaceutico-technique correspondant à celui délivré par l’enseignement secondaire supérieur de plein exercice. Pour l’année 2025-2026, la rentrée est prévue le lundi 8 septembre 2025.
Opérateur en production biopharmaceutique spécialisé en DSP
« L’étape du procédé de fabrication DownStream Process (DSP) est la phase de fabrication qui consiste à capturer et purifier le biomédicament immédiatement après la récolte du fermenteur/bioréacteur. Les opérateurs de production sont dès lors en charge non seulement d’assister le technicien DSP, mais aussi de réaliser les étapes de nettoyage, de récolte du produit concentré et hautement purifié prêt pour la formulation finale et d’emballage » (Aptaskil, 2025).
Pour devenir opérateur dans ce secteur, il est possible de suivre une formation de trois mois organisée par l’UT-IETS PS en collaboration avec Aptaskil. L’établissement de promotion sociale prend en charge les cours théoriques de biologie, chimie et mathématiques ainsi que l’apprentissage des techniques de mesure (PHmétrie, conductivité, pesées, mesure de volume, de densité cellulaire…). De son côté, le Centre de Compétences se concentre sur la présentation des machines et technologies, la maintenance et le nettoyage des équipements, la stérilisation, les filtrations tangentielle et frontale, la chromatographie, etc. Directement à la suite de cette formation, une rencontre avec des entreprises est organisée : un événement propice à la création de liens et au recrutement.
Madame Gosset, professeure principale de la section : « Le profil de nos étudiants est très diversifié tant au niveau de leur parcours professionnel qu’au niveau géographique. En général, un groupe est composé de personnes entre 20 et 50 ans. Souvent, les plus jeunes cherchent une alternative à l’enseignement supérieur tandis que les plus âgées sont en reconversion professionnelle. Certaines peuvent venir de Verviers, de Tournai ou encore du Brabant Wallon pour suivre cette formation unique en Wallonie. Cette expérience est aussi enrichissante pour les étudiants que pour nous, professeurs. On doit s’adapter à tous les profils, tous les niveaux, tous les caractères aussi (rires). Dans la majorité des cas, cela créé une classe très unie, une certaine cohésion et une entraide entre tous. C’est une réelle satisfaction de voir cette ambiance, de constater l’évolution et la réussite des apprenants. »
Les étudiants aussi sont enchantés. Margaux Angélique, étudiante venant tous les jours de Verviers pour suivre la formation à Charleroi et à Seneffe : « C’est le seul établissement qui propose un telle formation… Malgré la distance, je n’avais dès lors pas le choix. Je pense que c’est un petit sacrifice pour de nombreuses portes qui vont s’ouvrir, dans le monde entier, pour ma carrière professionnelle. Je suis positivement surprise de la qualité de cette formation… Même quand j’étais à l’université, je n’avais pas accès à du matériel et des technologies aussi pointues. Les professeurs sont à l’écoute et soutenants. Les élèves se tirent également vers le haut entre eux, c’est top ! »
Technicien chimiste
Le technicien chimiste peut autant travailler dans une unité de production que dans un laboratoire. Il doit faire preuve d’une certaine culture scientifique et d’une compréhension aigüe des procédés mis en œuvre. Il prépare et effectue des analyses, vérifie l’exactitude de ses résultats et rédige des rapports. Il doit savoir s’adapter aux évolutions technologiques et se conformer aux exigence accrues, notamment en matière de protection de l’environnement.
Pour devenir technicien dans ce secteur, il est possible de suivre une formation d’un an et demi organisée par l’UT-IETS PS en collaboration avec le Forem et la Commission Sous-Régionale de Hainaut-Sud. Elle donne accès au certificat de qualification de technicien chimiste correspondant à celui délivré par l’enseignement secondaire supérieur de plein exercice. Ce parcours peut également être une bonne solution pour se préparer aux études supérieures scientifiques.
Madame Jonas, professeure principale de la section avec Madame Banneux : « La spécificité de la section « Technicien de qualification en chimie » est l’approfondissement des notions. On aborde tous les axes de la chimie en allant dans le détail : chimie minérale, organique, industrielle, analytique, instrumentale et biochimie. Les étudiants doivent dès lors être capables de savoir quelle technique utiliser à quel moment, quelle décision prendre dans quel type de situation, etc. Après sa formation, le technicien chimiste a toutes les clés en mains pour savoir quand agir et comment. C’est à lui à faire le bon choix.»
Jordi Zadi et Jack Timeo, étudiants de la section, veulent se réorienter professionnellement grâce à cette formation. L’un comme l’autre pensent que travailler est essentiel et que travailler dans un milieu aimé est encore mieux. D’après eux, la durée de la formation - 1 an et demi - est idéale car les perspectives d’employabilité se dessinent à plus court terme qu’en entreprenant un bachelier ou un master. Le climat d’études est également propice à la réussite : formation complète et pointilleuse, soutien des professeurs, respect, entraide entre étudiants… Jordi ajoute même que la Belgique manque de formation de ce type. Lui-même vient d’ailleurs de Mons pour pouvoir la suivre.
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