Ce matin, les professeurs et les élèves de la section boulangerie-pâtisserie de l’Université du Travail ont eu le privilège de recevoir Thomas Dermine, Bourgmestre de Charleroi, Pascal Lafosse, Député provincial en charge de l’enseignement secondaire et Éric Massin, Président du Collège provincial. Une occasion pour les uns de mettre en avant leurs compétences et leurs techniques, et pour les autres de découvrir notre école et son savoir-faire.
Vous avez dit "Noël" ?
Dans quelques jours, les fêtes de fin d’année battront leur plein. En cuisine, on s’affaire de tous les côtés… À l’Université du Travail aussi ! La section boulangerie-pâtisserie confectionne bon nombre de bûches et cougnous pour le plaisir des petits et grands.
Salvatore Ferro, professeur à l’UT, nous explique quelles étapes vont devoir suivre nos invités pour préparer leurs cougnous. "Cela semble évident, la première chose à faire est de peser les ingrédients. Ils sont au nombre de huit : farine, levure boulangère, sucre, beurre, jaunes d’œufs, eau, sel et Frialux. La pâte est ensuite préparée et mise dans un pétrin professionnel pour être malaxée. Quand elle est prête, elle est déposée sur la table de l’atelier afin d’être travaillée à la main, cette fois. La pâte des cougnous ressemble à la pâte à brioche, elle doit être bien souple. Un temps de pause est alors nécessaire. On divise ensuite la pâte en différents morceaux qui seront mis en forme avant la cuisson. Ces petites boules s’appellent des pâtons. Pour un cougnou de 500gr, il faut prévoir environ 560gr de pâte. Un deuxième temps de pause commence. On en vient alors à l’étape la plus délicate : le façonnage des cougnous. C’est le moment où ils vont prendre leur forme si particulière. Une fois prêts, les cougnous seront disposés sur une platine beurrée et recouverts de dorure, c’est-à-dire de jaunes d’œufs pour qu’ils brunissent et brillent à la cuisson. Un dernier temps de pause devra avoir lieu, dans une étuve, cette fois. Il restera alors à les cuire, à les faire refroidir et à les dévorer !"
Cela fait maintenant quelques jours qu’élèves et professeurs travaillent d’arrache-pied à la confection des cougnous. L’Université du Travail reçoit de nombreuses commandes et participe à quelques petits marchés de Noël comme celui qui a lieu chaque année, dans le bâtiment de la Bibliothèque Alfred Langlois. C’est une période intensive où les élèves se rendent compte des réalités liées à leur futur métier.
Qu’en ont dit nos apprenants d’un jour ?
Après avoir écouté attentivement les consignes et conseils du chef, les trois représentants politiques se sont mis aux fourneaux. C’est Thomas Dermine qui a réalisé l’exercice en premier lieu, avec le soutien et surtout sous le regard bienveillant de la classe entière. Avide d’apprendre, le Bourgmestre de Charleroi s’est vite pris au jeu et a même confectionné plusieurs pâtons en plus de celui qui a servi à son propre cougnou. "C’était vraiment passionnant. Quand on achète son cougnou, on a l’impression que c’est facile, que ça se fait comme ça mais pas du tout… Grâce à cet atelier, on se rend compte de tout le travail qu’il y a pour confectionner cette viennoiserie", nous dit-il.
Éric Massin rejoint rapidement les rangs des futurs boulangers, déjà à pied d’œuvre. "J’ai l’habitude de manger des cougnous, disons entre le 6 et le 24 décembre… Donc, c’était très intéressant de se rendre compte du travail qu’il y a derrière et du temps que cela prend. Il me semble important de comprendre comment on en arrive à ce que l’on est en train de manger." Le Président du Collège provincial a ensuite passé la main à son collègue, Pascal Lafosse qui a semblé très appliqué tout au long de l’atelier. "Grâce à l’invitation de l’Université du Travail, j’ai mis la main à la pâte, c’est l’occasion de le dire (rires) et c’était très chouette", réagit-il.
& l’enseignement qualifiant dans tout ça ?
Nos trois visiteurs se rejoignent sur l’importance de l’enseignement qualifiant, un type d’enseignement qui forme souvent à des métiers en pénurie. "L’enseignement qualifiant permet de former de magnifiques artisans dont la reconnaissance des compétences n’est plus à faire. Il mène à des métiers utiles à la société", nous explique Éric Massin. "L’enseignement qualifiant permet de renouveler le tissu économique de la région grâce à des jeunes qui lanceront leur propre entreprise dans l’avenir", renchérit Pascal Lafosse, Député provincial en charge de l’enseignement secondaire.
On dit "merci qui" ?
L’Université représente tout un pan de l’histoire de Charleroi. Depuis plus d’un siècle maintenant, elle permet à tout un chacun de s’épanouir dans la vie grâce à un métier aimé et porteur d’emploi. Fervent supporter de notre école, Éric Massin déclare : "L’UT est chère à mon cœur. Dans la région, quand on a besoin d’un chauffagiste, une fois sur deux, c’est quelqu’un qui a fait ses études à l’UT. Quand on rencontre un soudeur en entreprise, une fois sur deux, il a été diplômé de l’UT… Ça montre l’importance d’avoir des formations de qualité dans les métiers techniques et professionnels qui permettent de rendre service aux citoyens." Député nouvellement en charge de l’enseignement carolo, Pascal Lafosse s’enthousiasme également : "j’ai rencontré une équipe dynamique, des élèves motivés et ça, ça fait plaisir car trop souvent, la jeunesse est critiquée à ce sujet. Il y a une symbiose entre les apprenants et leurs enseignants et c’est cela qui permet d’en arriver à la réussite de projets tels que celui de la confection et de la vente de cougnous, ici."
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