Saviez-vous qu’un enfant reste concentré en moyenne pendant dix minutes ? Un adolescent, pas plus de trente ? C’est une difficulté à laquelle seront confrontés les stagiaires mise en avant ce jour. En effet, durant les congés de détente, l’IETS PS a emmené des jeunes en stage résidentiel à Coxyde dans le cadre de leur formation d’animateurs. Une expérience importante tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Au-delà d’apprendre un métier, les élèves ont appris à exercer leur citoyenneté.
Gabriel : « J’ai entendu parler de cette formation à l’Institut Jean Jaurès, mon école. Directement, j’ai trouvé cette initiative “trop bien”. C’est un plus pour le CV et pour les études. Ce cursus permet surtout le dépassement de soi pour devenir meilleur. »
Focus sur la semaine à Coxyde
Pendant cinq jours, ces adolescents de 16 à 19 ans se sont entrainés à gérer des groupes, à proposer des activités innovantes, à apprendre les éléments essentiels lorsqu’on a d’autres personnes sous sa responsabilité. Pour l’occasion, les élèves étaient divisés en trois groupes, selon les affinités. Chaque soir, l’un d’entre eux organisait « la veillée » à savoir, une à deux heures d’activités pour les deux autres équipes. Lors de la dernière soirée, chacun des trois collectifs était à l’initiative d’une animation spécifique.
Latifa : « Je suis en quatrième année, option “sciences sociales”. Fan des enfants, cette formation est, pour moi, une manière d’agrémenter mon CV. C’est aussi un moyen d’aider financièrement mes parents. Cette semaine, nous sommes un bon groupe. Il y a quelques disputes mais c’est tout à fait normal… Ce n’est jamais facile la vie en communauté ! »
Le stage résidentiel est une méthode d’apprentissage sur le terrain pour lequel des évaluations a priori et a posteriori sont prévues. Elles se font de manière collective et surtout sans jugement. Les points positifs et les points à améliorer sont formulés et surtout expliqués : motivation, adaptabilité, etc. La veillée est un peu l’apogée, l’objectif final de chaque groupe. Ce moment permet aux organisateurs de choisir un thème et de gérer la décoration de la salle ainsi que les activités. Lors de l’organisation de celles-ci, il est important de mettre en exergue les points forts de chacun. Pour ce faire, on favorisera les objectifs de coopération plutôt que ceux de compétition.
Par exemple, l’une des veillées avait pour objet « les pirates ». Dans ce contexte, les participants ont pu créer leur étendard, jouer aux fléchettes les yeux bandés, relever des défis comme couler un bateau et découvrir les épices venues d’ailleurs… Chaque activité permettait aux deux autres groupes d’obtenir plus ou moins d’indices pour une chasse aux trésors, le grand final. Pour s’assurer une soirée réussie, l’important est la préparation, comme dirait Maurice Béjart. C’est ça qui permet de gérer les activités techniquement pour ensuite, pouvoir improviser ou au contraire, gérer les imprévus.
Focus sur la formation complète
Pour rappel, ce séjour à la mer s’insère dans une formation plus longue. Celle-ci a lieu en trois modules. Le premier compte soixante périodes, c’est-à-dire quinze samedis. Il commence en octobre et se concentre sur la découverte du métier. Le deuxième dure cent-vingt périodes. Il permet une approche méthodologique comprenant le séjour à Coxyde. Le troisième est un stage à part entière. Cette année, grande nouveauté, la formation a intégré une initiation au pilotage de drones.
La plupart des participants vient de la région de Charleroi et de l’enseignement provincial de plein exercice (IETS, Institut Jean Jaurès, La Samaritaine). Souvent, ils s’inscrivent car, eux-mêmes, ont déjà connu des expériences en plaines de jeux. C’est d’ailleurs dans cet environnement que la majorité des étudiants ayant réussi la formation trouve un emploi ou un job étudiant. La Ville de Charleroi notamment engage régulièrement du personnel pour son réseau de plaines. L’un des avantages du cursus est qu’après sa réussite, les futurs animateurs peuvent prétendre au brevet ONE.
Madisson : « Je me suis inscrite à la formation d’animateurs pour combattre ma phobie sociale. Je suis contente d’avoir passé le cap car elle m’a permis de penser à autre chose que ce que je vis au quotidien. Quand j’étais petite, j’ai été à la place de certains enfants, rejetés par les autres, lors de leur participation aux plaines de jeux. Je sais ce que c’est de se sentir visé non-stop. Me former dans le domaine de l’animation me permet de reconsidérer cette expérience car non, ce n’était pas de ma faute si je subissais du harcèlement. J’aimerais que les enfants d’aujourd’hui ne vivent pas la même chose que moi, je veux faire en sorte qu’ils se sentent bien dès le plus jeune âge, qu’ils éprouvent des moments de joie. »
À l’heure des grandes économies, il est important de souligner que la formation ne coûte presque rien à l’institution provinciale. En effet, elle est subsidiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le stage est également financièrement accessible pour les jeunes. En effet, cinq jours en pension complète, revenaient à 139€ par personne. Pour arriver à proposer ce prix compétitif, l’IETS PS peut compter sur le soutien du CREPT, le Centre de Coopération et de Recherche Pédagogique et Technique, et de la Direction Générale des Enseignement du Hainaut. Les cars provinciaux ont également été mis à contribution, ils ont emmené les élèves à destination.
Soufiane et Hamjad : « Dans tous les cas, nous nous rejoignons sur un point : apprendre et évoluer sont les objectifs premiers en s’inscrivant à la formation d’animateurs. »
! Vous trouverez le reportage de l'émission provinciale "C dans la Poche" en cliquant ici !
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