«Il y a souvent confusion entre conflits et harcèlement. En Hainaut, quelle que soit la problématique, nous «enquêtons» d’abord. Le conflit s’exerce à force égale. Le harcèlement s’inscrit dans un rapport de force avec témoins, avec des faits répétitifs et un «écrasement» progressif de la victime. Toute souffrance est prise en compte dans nos écoles provinciales», assure Giovanna Cannizzaro qui pilote la Cellule d’Accrochage et de Bien-être à la Direction générale des Enseignements du Hainaut (DGEH). Et de poursuivre : « Nous nous inscrivons dans la résolution positive des problèmes sans balayer le Règlement d’Ordre Intérieur ou la possibilité de sanction. Il y a du non-négociable, comme la violence physique et verbale. Elaborer une charte dans l’école, en consultant les élèves sur la vie en classe : un outil construit avec les jeunes et qu’ils seront plus enclins à respecter».
Sous la coordination de Giovanna Cannizzaro, les 19 écoles secondaires et l’école primaire du Hainaut travaillent en réseau. Chacune a nommé en son sein un ou deux référents, enseignant, éducateur ou assistant social. Assistés par les Centres PMS, ils outillent leurs collègues dans la mise en place de solutions adéquates de prévention ou gestion des violences scolaires dont des groupes d’entraide collaboratifs. Comment? Avec une plateforme de travail développée par la Cellule, et plusieurs réunions par an.
150 fiches-outils en ligne
«150 outils de qualité sont à disposition et nous sommes en soutien. Un exemple : le protocole de mise en place d’un groupe d’entraide, un programme de transmission de compétences psychosociales pour fortifier la cohésion du groupe. Le comité de direction de la DGEH et moi-même sommes extrêmement vigilants quant au choix des outils proposés qui doivent avoir une validité scientifique. Nous avons ainsi souhaité une collaboration avec les CPMS.»
Infos : Cellule d’accrochage et de bien-être, Avenue de Gaulle, 102 à Mons,